Pourquoi les Kayapo portent-ils des ornements de plumes ?

Jeune femme kayapo parée. Photo Kendjam Lodge. 

Pouvoir, force et beauté

Les ornements de plumes très colorés parent les Kayapo de beauté et de force lors des cérémonies publiques. Ils leur permettent d’afficher leur identité et la position qu’ils occupent dans la communauté car chaque plume et chaque parure fonctionnent comme un symbole.

 

Hommes kayapo arborant un ornement de plumes inséré sur une coiffe en cire d’abeille. Chaque type de plume renvoie à une maison des hommes différentes. Photo Gustaaf Verswijver, 1979.

Des plumes signifiant des privilèges

Certains hommes peuvent porter les plumes des ailes du perroquet à front bleu, d’autres les plumes de la queue de l’ara écarlate, tandis que d’autres encore peuvent utiliser ces mêmes plumes de la queue de l’ara écarlate, mais avec des pointes coupées, en fonction de leurs privilèges.

Danseurs kayapo ayant revêtu plusieurs ornements correspondant à leurs privilèges. Photo Gustaaf Verswijver, 2005.

Un chef kayapo portant une coiffe de plumes blanches. Un mythe kayapo raconte que les enfants Kukrytwir et Ngôkônhõpôk, après avoir éliminé l’Oiseau géant, ont chacun prélevé quelques plumes blanches et les ont mises dans leurs cheveux. Suivant cette tradition, leurs descendants se parent aujourd’hui encore d’une coiffe de plumes blanches. Photo Gustaaf Verswijver, 1976.

Une fabrication par des experts

Les ornements de plumes sont confectionnés par des spécialistes, souvent des hommes plus âgés avec de l’expérience, selon des formes et des proportions précises ainsi que des matériaux spécifiques.

Le vieux Kamaiura fabriquant une coiffe de plumes. Photo Luis Carlos da Silva Sampaio.

Un large éventail de plumes

Plusieurs oiseaux sont gardés en captivité. Les plus courants sont les aras et les perroquets. Mais occasionnellement d’autres oiseaux comme les toucans, les espèces de pénélopes ressemblant à des dindes, les hoccos et les espèces d‘aigles sont également gardés. De temps en temps, les plumes de la queue et/ou des ailes (et parfois même les plumes du duvet) de ces oiseaux de compagnie sont arrachées. Lorsque les nouvelles plumes poussent et deviennent assez longues, le processus recommence.

Hocco femelle. Photo Adrian Shepherd.

Partagez l'article sur votre réseau préféré

Facebook
LinkedIn
Twitter
WhatsApp