Chaque cabosse de cacao est coupée à la machette pour en extraire vingt à trente fèves qui seront entreposées en tas quelques jours pour la fermentation. Cette tâche, autrefois réservée aux enfants, est aujourd’hui une activité essentiellement menée par les adultes. Pays Kouya. Photo Denis Ramseyer, 2016.
Vous aimez le chocolat ? Connaissez-vous le fruit qui permet de le fabriquer ? Les cacaoyers (arbres à cacao) poussent et grandissent dans les sous-bois, à l’ombre des grands arbres.
Les cabosses de cacao murissent à l’ombre des grands arbres. Photo Denis Ramseyer.
Lorsque les fruits (appelés cabosses) sont mûrs, ils sont détachés du tronc et des branches à coups de machettes (sorte de longs couteaux). Les cabosses tombent au sol et ce sont les enfants qui les recueillent pour former de grands tas. Elles sont alors ouvertes d’un coup de machette pour en dégager les fèves qui sont mises à sécher au soleil.
Un planteur fait sécher les fèves au soleil. Photo Denis Ramseyer.
Une fois sèches, les fèves sont placées dans de gros sacs qui sont exportés par camions vers les ports, au sud du pays, pour être transportés par bateaux jusqu’en Europe. Les usines de chocolat suisses font venir chaque mois par wagons de train entiers ces fèves qui seront broyées, réduites en poudre, mélangées avec du lait et du sucre, pour être finalement transformées en tablettes de chocolat que l’on trouve dans les supermarchés.
Les Kouya qui cultivent et récoltent le cacao ne connaissent pas la destination de leurs récoltes et ne savent pas ce que les Européens font des fèves qu’ils ont mis en sacs. Gazourou n’a jamais mangé de chocolat, il ne connaît pas son goût.
Mmmmh !! Alors que l’ingrédient indispensable à la production de chocolat, le cacao, est cultivé en Côte d’Ivoire notamment, les enfants kouya ne connaissent pas le goût du chocolat.