École en pays Kouya. Un effectif de 50 à 70 élèves par classe est la règle habituelle. Photo Denis Ramseyer, 2016.
Les adultes (les plus âgés le plus souvent) racontent des récits le soir, une fois la nuit tombée. Des histoires mettant en scène des animaux de la forêt le plus souvent, mais aussi des histoires concernant le caractère des hommes. Comme les fables de La Fontaine, chaque animal représente un humain, avec ses défauts et ses qualités. L’araignée représente le méchant, la fourmi l’homme travailleur et sérieux… On fait la connaissance de l’animal menteur et jaloux, de l’animal serviable et généreux. Comme ces récits ne sont jamais écrits mais se transmettent oralement de père en fils, et de mère en fille, et que les conteurs sont très expressifs, les histoires sont pleines de petits détails et peuvent parfois se transformer et évoluer au fil des générations. Ces contes, toujours très courts, contiennent une morale destinée à instruire les plus jeunes, à les préparer à leur future vie d’adulte, à leur donner une bonne éducation.
Gbohazo raconte à Gazourou, son petit-fils, comme la forêt était riche et généreuse quand elle était jeune. Planche tirée de l’ethnoconte Gazourou et l’Esprit de la forêt.